Le "brain rot" n’est pas une insulte, c’est un signal.

Ou pourquoi nos cerveaux saturés ne veulent plus penser mais seulement scroller.

Je ne sais pas vous, mais il m’arrive parfois de sentir mon cerveau… s’éteindre. Pas dans le silence bienfaisant d’une méditation. Non. Dans le bourdonnement idiot d’un contenu que j’ai laissé tourner trop longtemps.
Une vidéo, puis une autre. Un feed, un défilé, une boucle. Et soudain : l’impression d’avoir perdu quelque chose. Une pensée, une idée, un élan.
C’est ça, le brain rot.
Ce mot que les jeunes lancent en rigolant sur TikTok… mais qui dit une réalité grave : notre attention se décompose.

La vraie fatigue, ce n’est pas le travail.

C’est l’exposition permanente au futile.

Le brain rot, ce n’est pas juste consommer du contenu "con". C’est ne plus savoir faire autre chose.
C’est saturer son esprit de micro-frissons numériques.
C’est vouloir "faire une pause" mais ne plus jamais la vivre vraiment.
C’est l’impossibilité d’habiter le vide, le silence, l’ennui, la lenteur.

En entreprise ?

On le voit partout.

  • Des talents qui s’ennuient vite.

  • Des réunions où l’on zappe comme sur Insta.

  • Des managers qui veulent “inspirer” mais n’écoutent plus.

  • Des collectifs qui carburent au court-terme, à l’infobésité, à la dopamine facile.

Ce n’est pas une crise générationnelle.

C’est une érosion structurelle de notre capacité à penser en profondeur.
À faire face.
À créer.
À décider.
À respirer.

Alors non, je ne diabolise pas le divertissement.
Mais je pose une question simple :

Et si notre cerveau avait besoin d’exercices de reconnexion ?

Pas de miracle. Pas de grande théorie.
Mais des espaces pour retrouver le goût du réel.
Du temps long.
De la marche.
Du regard vrai.
Du lien sans filtre.

Dans nos ateliers et nos bootcamps je vois des femmes et des hommes qui retrouvent de la lucidité.
Et ce n’est pas du coaching, ni du développement personnel.
C’est simplement de l’hygiène mentale. La même qu’on applique à son corps.
Mais pour l’esprit.

En conclusion : le brain rot, c’est peut-être ce qui nous sauvera.

Si on le prend pour ce qu’il est : un signal de trop-plein. Une alerte douce pour retrouver l’essentiel.

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Revenir à l’autonomie : une posture de résistance et de clarté intérieure.