Méthexis vs. Hubris : ce que le pouvoir m’a appris.

Je vais être clair.
J’ai cru, comme beaucoup, que le leadership consistait à monter. À être devant, plus haut, plus visible.
J’ai mis du temps à comprendre que je me trompais.

Ce n’est pas en prenant de la hauteur qu’on devient utile. C’est en participant pleinement à ce qui compte. C’est ce que les Grecs appelaient la méthexis.

L’hubris, je l’ai croisée souvent.

Elle a les habits du succès.
Elle parle fort. Elle décide vite. Elle impressionne.
Mais au fond, c’est toujours la même chose : du contrôle, de l’ego, de la peur maquillée en ambition.

L’hubris, c’est croire qu’on est au-dessus du système. Au-dessus des autres.
Au-dessus des conséquences. Elle finit mal. Toujours.

La méthexis, je l’ai apprise avec le temps.

C’est une autre posture. Elle ne cherche pas à dominer.
Elle choisit d’être dedans : dans la relation, dans le réel, dans la responsabilité.

Un leader qui agit avec méthexis ne cherche pas la lumière. Il cherche l’impact juste. Il écoute, il lit les signaux faibles, il agit quand c’est nécessaire. Pas avant.

Ce n’est pas spectaculaire. Mais c’est ce qui tient debout.

Deux logiques opposées

L’hubris :

  • Je sais.

  • Je contrôle.

  • Je monte.

  • Je prends.

La méthexis :

  • Je suis là.

  • Je participe.

  • Je relie.

  • Je tiens.

Et moi dans tout ça ?

Aujourd’hui, je n’enseigne rien que je n’ai pas d’abord traversé. Je n’ai plus envie de convaincre. J’ai envie de travailler avec ceux qui en ont fini avec les jeux de pouvoir. Ceux qui veulent être solides, pas brillants. Présents, pas parfaits.

C’est ce qu’on fait ici, à 109 Exploration. On revient à l’essentiel. Pas pour se couper du monde. Mais pour y prendre part. Pleinement.

Le leadership n’est pas une position. C’est une implication. Et ça commence quand on arrête de faire semblant.

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